Le terrain en pente autour de l’ancienne ferme fortifiée des Ardennes françaises dans laquelle mon mari et moi avons emménagé il y a quelques années présentait les vestiges d’un potager oublié. Il abrite également un petit verger. Lors de la rénovation de la maison, nous avons décidé de rajeunir le potager. Situé sur une colline parfois venteuse, nous l’avons entouré d’un mur de protection – un potager en permaculture a vu le jour, comprenant des plates-bandes surélevées, une petite serre et des murs couverts d’une variété de pommiers et de poiriers en espalier.
Contrairement aux travaux de terrassement de mon cabinet de conseil en développement créatif, le jardinage en permaculture rejette la notion de perturbation du sol. Il repose sur des principes de base étonnants. En fait, il s’agit surtout de ce qu’il ne faut pas faire : pas de bêchage, pas de pesticides, pas d’engrais artificiels, pas d’interférences inutiles avec le sol, pas de monoculture, pas de elimination des parties non comestibles des plantes et des racines. Semer et planter sur des couches de compost et de paillis laisse la vie active et vitale sous la surface du jardin aussi intacte que possible. C’est ainsi qu’une récolte diversifiée pousse vers la lumière du soleil.
La permaculture s’articule autour de la création d’un système de recyclage organique qui célèbre le chaos orchestré et la diversité. Chaque morceau de légume et de fruit est utilisé, si ce n’est dans notre assiette, au moins comme paillis pour nourrir une nouvelle génération de produits biologiques. Avec un peu de la chance du débutant, on obtient une parcelle florissante en une seule saison. Pour en faire un micro écosystème performant, le jardin doit s’adapter au changement climatique et inclure une gestion respectueuse de l’eau. Pour optimiser sa pratique et ses résultats, il faut davantage de connaissances et de compréhension. Déchiffrer son propre jardin, son sol, ses forces et ses défis demande quelques années d’essais et d’erreurs. Et il est fort probable que les éléments météorologiques imprévisibles continueront à avoir leur mot à dire, même si vous jardinez et planifiez avec acharnement. Les joies et les peines du jardinier vont de pair, ce qui les rend d’autant plus intéressantes.
Les connaissances et les pratiques acquises en matière de jardinage permaculturel sont continuellement échangées avec d’autres passionnés de jardinage du voisinage et d’ailleurs. Les invités et les résidents sont les bienvenus pour apprendre, apprécier et ajouter à notre jardinage permaculturel et utiliser les légumes et les fruits pour des plats faits maison.
Des ateliers de permaculture et des promenades dans la nature sont proposés sur demande.
